Invariablement, les enfants présentant des troubles DYS (dyspraxie, dysphasie, dyslexie, dyscalculie…) sont identifiés par leur handicap, leur difficulté d’apprentissage. Pourtant, ces différences témoignent aussi de qualités et de forces, qu’il est absolument primordial de valoriser, tant à l’école que dans la vie quotidienne. Décryptage des 4 grandes forces et qualités des enfants DYS.
La persévérance, la capacité à ne jamais se décourager
Quelle que soit la nature du dysfonctionnement (calcul, lecture, geste…), un enfant DYS est rapidement confronté à ses obstacles. Comme pour tous les types de handicaps, il va user de techniques compensatoires pour s’adapter. Au-delà de celles délivrées par l’entourage familial, par l’équipe enseignante et par les spécialistes (orthophonistes, ergothérapeutes…), il va devoir faire preuve de volonté pour avancer.
Comme il ne s’agit pas d’une aptitude innée, la persévérance doit être encouragée par tous les moyens possibles, tels qu’une éducation positive pour travailler la confiance ou encore, la recherche systématique de solutions.
La logique, la faculté à résoudre des problèmes
Contrairement à l’idée encore trop répandue, un enfant DYS n’a pas de déficience intellectuelle : normalement intelligent, il doit juste faire appel à des outils et bénéficier d’aménagements, pour réaliser certaines tâches. Chez les dyslexiques, les recherches montrent que l’hémisphère droit du cerveau est plus actif que la moyenne : elle relève leur capacité à résoudre des problèmes. Une logique visiblement appréciée, puisqu’une étude anglaise a montré que leur proportion à occuper des postes de chefs d’entreprise, était plus élevée que dans la population en général.
Avec davantage de bienveillance et d’inclusion, les enfants DYS pourraient faire émerger une société plus diversifiée et plus compréhensive…
L’imagination, la capacité à s’évader
Souvent épinglé en classe pour rêverie ou fainéantise, un enfant DYS a tendance à s’immerger dans un monde imaginaire – notamment s’il rencontre des difficultés à communiquer (dysphasique ou Trouble Déficitaire de l’Attention, avec ou sans Hyperactivité). Cette faculté à créer un univers contribue à développer son sens artistique, qu’il pourra, adulte, partager avec le monde extérieur. De nombreux DYS sont artistes : Pablo Picasso, Mika, Harrison Ford, Steven Spielberg…
Peu valorisée dans le milieu scolaire, l’imagination est un don qu’il faut cultiver, avec pédagogie et tolérance : se perdre dans ses pensées ne signifie pas qu’un enfant DYS ne veut pas travailler, son cerveau a juste pris un chemin de traverse…
L’empathie, la faculté à écouter les émotions des autres
Comme un enfant DYS éprouve de nombreux sentiments, qu’il met du temps à identifier, il est souvent très sensible à ceux des personnes qui l’entourent. Menée en novembre 2020, une étude de l’Université de Californie a démontré que les dyslexiques possédaient une hypersensibilité émotionnelle accrue et une meilleure conscience d’eux-mêmes. Un Haut Potentiel Emotionnel (HPE) qui peut devenir un indéniable atout dans les relations humaines.
Si cette empathie est une force, elle suppose de travailler dessus avec l’aide d’un psychologue, pour en maîtriser les arcanes et ne pas tomber dans ses travers (anxiété, dépression).
