Un test de suivi oculaire pour repérer les TSA, TDAH et DYS

Un test de suivi oculaire pour repérer les TSA, TDAH et DYS

Alors que la santé mentale est érigée en « Grande Cause nationale » pour l’année 2025, la start-up française SuriCog vient de décrocher le prix Marcel Dassault 2024 pour l’innovation en santé mentale. Sa solution s’appuie sur l’oculométrie pour sonder le regard des enfants et mieux y détecter des troubles neurodéveloppementaux  (TSA, TDAH et DYS notamment). Explications.

L’innovation diagnostique de SuriCog, récompensée

Accessible aux entrepreneurs, ingénieurs, médecins et scientifiques en sciences fondamentales ou cliniques, le prix Marcel Dassault vient soutenir l’impératif besoin d’innovation et de progrès en psychiatrie. À la fin de l’année 2024, il vient de récompenser le dispositif de SuriCog, ouvrant à un dépistage à la fois facile et fiable des troubles neurodéveloppementaux dès l’école primaire.

Pour Marc Massonneau, médecin et directeur de SuriCog, « ce prix représente le passage de l’ombre à la lumière pour toute l’équipe et c’est une fierté énorme qui nous pousse à aller plus loin encore »[1].

Un outil de dépistage oculaire des troubles de neurodéveloppement

En France, dans chaque classe, 3-4 enfants sont touchés par un trouble du neurodéveloppement, qu’il s’agisse d’un trouble des apprentissages (dyslexie, dyscalculie, dyspraxie, dysphasie…), un Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH), un Trouble du Spectre Autistique (TSA) ou trouble du développement intellectuel.

Malgré une prévalence des cas en hausse, le diagnostic reste encore trop tardif, engendrant des difficultés croissantes au niveau scolaire et social. Face à l’errance médicale face à ces troubles, la start-up SuriCog a développé un dispositif de dépistage consistant à sonder le regard des enfants.

S’appuyant sur l’oculométrie, elle mesure les anomalies des mouvements oculaires, « et constituent, à ce titre, des biomarqueurs fiables, capables de détecter très tôt et caractériser l’essentiel des altérations neurocognitives propres aux TND » pour Marc Massonneau. Par exemple, un enfant dyslexique marque de longues pauses, hésite et regarde en arrière pendant la lecture.

EyeBrain Neo pour un dépistage à l’école

Nommé « EyeBrain Neo », le dispositif de SuriCog se matérialise par des lunettes munies de micro-caméras qui captent les mouvements oculaires de l’enfant, invité à regarder des images-types sur un écran. Sans constituer un diagnostic formel, l’analyse des résultats peut venir appuyer le diagnostic du médecin et de l’orthoptiste.

Facile à utiliser, le dispositif de SuriCog pourrait être déployé « en dehors des centres médicaux dédiés, notamment en milieu scolaire, sous la supervision d’un orthoptiste » souligne Marc Massonneau.

Une première étude pilote débutera en avril 2025 dans 4 écoles primaires à Sélestat, avant d’être potentiellement étendue à toute la région Grand Est en 2025-2026, puis à la France entre 2027 et 2030.

«La loi du 15 novembre 2024 ouvre déjà la voie, en proposant deux examens de repérage à 9 mois et 6 ans. Et nous espérons que ce dispositif puisse s’inscrire parmi les solutions que l’on pourra mettre à disposition dans le cadre de cette stratégie nationale », conclut, avec enthousiasme, Marc Massonneau.

[1] Citations du texte : https://sante.lefigaro.fr/un-dispositif-simple-pour-reperer-autisme-tdah-et-troubles-dys-20241210

2025-01-09T12:40:37+00:009 janvier 2025|Non classifié(e)|
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