Chaque année, la journée des DYS (qui se tient dans le courant du mois d’octobre), est toujours l’occasion de dresser un bilan sur la situation – et notamment sur la prise en charge de ces troubles de l’apprentissage. Aujourd’hui, force est de constater que le diagnostic prend du retard, faute de professionnels habilités à les reconnaître.
Les troubles DYS touchent 1 à 2 enfants par classe
Selon les derniers chiffres de la Fédération Française des DYS, les troubles du neurodéveloppement touchent 6 à 8 % des enfants – ce qui représente 1 à 2 enfants par classe.
La dyslexie, la dyspraxie et la dysphasie, sont souvent conjuguées à d’autres troubles, comme la dyscalculie, la dysorthographie ou encore la dysgraphie. Sans oublier le TDA-H, le trouble déficitaire de l’attention, avec ou sans hyperactivité.
Notez que 40 % des enfants DYS sont en réalité multi-DYS, atteints de plusieurs troubles en même temps.
Des années d’errance avant le diagnostic
Sans grande surprise, ce sont les parents et/ou les enseignants qui sont les premiers à suspecter un retard dans les apprentissages, que ce soit en langage, en lecture ou en coordination.
« Quand les parents suspectent des troubles, ils ont besoin de faire un bilan orthophonique pour poser un diagnostic. Mais les orthophonistes sont surchargés, du fait du manque d’orthophonistes. Très souvent, ils n’ont pas d’autres choix que d’inscrire les patients sur liste d’attente, pendant plusieurs mois », précise Aurélien Bresson, vice-président de la Fédération nationale des orthophonistes.
À l’occasion de la journée des DYS, de nombreux parents témoignent de leur errance jusqu’à l’obtention d’un diagnostic. À l’image de Camille Therond et de son fils, qui ont erré « de la moyenne section jusqu’au CE2 », consultant de nombreux spécialistes, avant d’en trouver un qui pose le terme « TDAH » sur ses problèmes de comportement.
Indisponibilité des professionnels et délais de prise en charge
Avec une densité moyenne de 135 orthophonistes pour 100 000 mineurs (chiffres 2019), les délais d’attente pour obtenir un premier rendez-vous peuvent atteindre 18 mois, dans certains départements.
Pour le TDAH, « le délai moyen avant le bon diagnostic est estimé actuellement entre 3 et 6 ans », rappelle Olivier Bonnot, professeur de psychiatrie de l’enfant et l’adolescent, à l’université Paris-Saclay. Malgré la fréquence du trouble, le diagnostic est réservé à un trop petit nombre de spécialistes, inégalement répartis sur le territoire.
Ora-Visio, une réponse à ces délais d’attente
La plateforme Ora-Visio peut offrir une réponse à ces difficultés : elle réunit des professionnels spécialisés dans les troubles DYS et TDAH, consultables à distance, pour lever les inégalités géographiques et optimiser les emplois du temps de chacun.
Une simple connexion avec un ordinateur ou une tablette dotée d’une caméra, suffit pour décrocher un rendez-vous avec un orthophoniste, un psychologue ou encore, un ergothérapeute, un graphothérapeute, etc.
Notez que, même si elle reste peu développée en France, la téléconsultation est tout aussi efficace qu’un rendez-vous en cabinet. Elle a au moins le mérite d’atténuer, sérieusement, les délais d’attente de consultation.