Selon Armelle Saillour, chargée de mission autisme de la Fondation Perce-Neige, « être autiste, c’est vivre dans un monde dont on n’a pas les clefs, un monde incompréhensible, imprévisible, chaotique ».[1] Reconnu comme un handicap depuis peu, l’autisme réclame un accompagnement adapté pour chaque enfant, car ces manifestations sont extrêmement variées. L’ergothérapeute peut y jouer un rôle déterminant…
Pourquoi parle-t-on de « Troubles du Spectre de l’Autisme » (TSA) ?
Appartenant aux Troubles du Neurodéveloppement (TND), l’autisme se manifeste dès la petite enfance (avant l’âge de 3 ans) et peut entraîner des répercussions au niveau de l’autonomie, de l’interaction et des participations sociales.
Comme ses symptômes sont très variés, on parle de « troubles de spectre de l’autisme » (TSA) : selon les définitions, 1 personne sur 100 pourrait répondre à un diagnostic d’autisme, avec une prévalence non expliquée chez les garçons (4 garçons pour une fille)[2].
Quels sont les symptômes d’un enfant autiste ?
Selon l’institut Pasteur, l’enfant autiste peut présenter la totalité ou une partie de ces symptômes :
- Un champ d’activité ou d’intérêt restreint
- Un retrait social ou des sollicitations nombreuses, mais inadaptées
- Un trouble de la communication non verbale (évitement du contact visuel)
- Une difficulté à déceler les sentiments d’autrui et à les comprendre
- Une absence ou un retard de langage
- Une tendance à répéter des syllabes ou des mots
- Les comportements répétitifs (torsion des membres, balancements…)
- Une hyper-sensorialité ou une hypo-sensorialité (sons, lumières, odeurs, goûts…)
- Une difficulté à s’adapter aux changements d’environnement ou de routine
À noter que l’autisme est souvent associé au Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA/H), ainsi qu’à des troubles psychiatriques (anxiété, phobie sociale, dépression…) ou des maladies (épilepsie, reflux gastro-œsophagien…).
Comment l’ergothérapeute peut-il aider un autiste ?
Comme il n’existe pas de médicaments pour soigner le TSA, l’enfant doit apprendre à vivre avec, mais cela ne l’empêche pas de se faire accompagner par des professionnels de santé. Pédopsychiatrie, orthophonie, psychologie, ergothérapie, sa prise en charge peut s’opérer dans les différentes branches de la santé mentale et physique.
À partir d’un bilan, l’ergothérapeute pourra évaluer les difficultés de son patient dans l’environnement scolaire, mais aussi à domicile. Avec des exercices de rééducation et de réadaptation, il peut l’aider à améliorer sa vie quotidienne.
Concrètement, l’ergothérapeute peut proposer des aménagements de ses espaces, tant à la maison (salle de bain, chambre, salon…) qu’à l’école. L’objectif consiste à apporter davantage de bien-être et de sérénité à l’enfant, afin qu’il réalise plus d’activités.
Généralement, la famille est activement intégrée à cette rééducation, afin d’optimiser ses résultats : ensemble, ils peuvent fixer des objectifs et appliquer les techniques conseillées par l’ergothérapeute, pour l’aider à mieux faire face à certaines activités quotidiennes.
N’hésitez pas à vous rapprocher des professionnels de la plateforme Ora-Visio : sensibilisés aux troubles DYS et à l’autisme, ils peuvent apporter une aide concrète, aussi bien à votre enfant qu’à vous, parents. Disponibles en ligne, vous n’avez qu’à cliquer pour prendre rendez-vous avec l’un d’entre eux !
[1] Citation : https://www.perce-neige.org/infos-handicap/comprendre-le-handicap/quest-ce-que-lautisme/
[2] Chiffres : https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/autisme