Durables, les troubles des apprentissages nécessitent une rééducation, idéalement pluridisciplinaire, pour développer des stratégies de compensation visant à en alléger les symptômes. Si la Sécurité Sociale peut prendre partiellement en charge les soins et la rééducation, les mutuelles peuvent offrir une aide complémentaire. Par ailleurs, la CAF peut aussi participer – notamment via l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH). Explications.
La prise en charge par la Sécurité Sociale et les mutuelles
Les situations de prise en charge totale
Le saviez-vous ? La Sécurité Sociale peut rembourser intégralement le coût d’un bilan et des soins, si ceux-ci sont réalisés au sein d’un Centre d’Action Médico-Sociale Précoce (CAMSP), d’un Centre Médico-Psychologique (CMP) ou d’un Centre Médico Psychopédagogique (CMPP).
En cas de troubles neurodéveloppementaux, l’enfant DYS peut aussi bénéficier du dispositif « Mon soutien psy », qui permet la prise en charge de 12 séances par an par l’Assurance Maladie.
Les remboursements classiques
D’une manière générale, retenez que seules les séances d’orthophonie et d’orthoptie sont généralement prises en charge à hauteur de 60 %, si elles ont été prescrites par le médecin traitement.
Les autres soins, émanant d’ergothérapeute, d’hypnothérapeute ou autres professionnels de santé, ne sont pas remboursés. Mais sachez que certaines mutuelles peuvent accompagner financièrement la tenue de consultations en « médecine douce ». La hauteur du remboursement dépend ensuite de chaque contrat.
Les aides de la MDPH pour les enfants DYS
L’AEEH via la CAF
Lorsqu’un enfant est reconnu en situation de handicap par la MDPH – Maison Départementale des Personnes Handicapées, il est possible d’obtenir un soutien financier par la CAF, via l’AEEH : versée mensuellement, cette allocation forfaitaire vise à compenser les dépenses liées aux soins des enfants DYS.
Pour en bénéficier, le taux de handicap doit être supérieur à 50 %. Jusqu’à 79% d’incapacité (ce qui correspond communément aux personnes dyslexiques ou multi-dys), la durée de l’AEEH se situe entre 2 et 5 ans.
Une fois le dossier monté, la MDPH examine la demande et la transmet à la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH), qui la validera ou la refusera. Notez que le montant de l’AEEH est fixé à 149,26 € (avril 2024) par mois et par enfant, pour l’allocation de base. Mais celle-ci peut être complétée par le montant d’un des 6 niveaux de handicap, allant de 111,95 € à 1 210,90 €, sans oublier la majoration pour parent isolé (dès la 2e catégorie de 60,64 € jusqu’à 499 ,09 €).
L’aide logistique de la MDPH
Au-delà du soutien financier, la MDPH peut offrir une aide logistique aux enfants DYS – que ce soit par l’octroi d’une auxiliaire de vie scolaire (AVS) ou la délivrance du matériel informatique, prévu dans le Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) de l’enfant.
N’hésitez pas à vous rapprocher des professionnels de la plateforme Ora-Visio, spécialisés dans les troubles DYS : s’ils ne sont pas pris en charge par la CPAM, certaines mutuelles peuvent vous permettre d’alléger les frais. Dans tous les cas, vous bénéficiez d’une qualité de soins identique à ceux dispensés en cabinet, tout en évitant d’alourdir vos journées déjà chargées…