En souffrant de troubles DYS et de Troubles Déficitaires de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA-H), les enfants rencontrent des difficultés qui altèrent immanquablement leur confiance en eux. Si l’hypnose marche très bien sur ce point, le rôle des parents est essentiel pour co-accompagner le résultat : que peuvent-ils offrir de mieux à leur enfant que leur confiance et leur certitude sur leurs compétences et capacités ? Cela renvoie aux effets Pygmalion et Golem…
L’effet Pygmalion ou les attentes positives des parents
Également appelé « effet Rosenthal » du nom du psychologue qui l’a mis en évidence, l’effet Pygmalion est une prophétie autoréalisatrice, qui consiste à croire en quelque chose pour augmenter les chances qu’il se réalise.
Autrement dit, il vise à améliorer les performances d’un individu en fonction du degré de croyance en la réussite d’une autorité ou de l’environnement. Avec des parents confiants, les enfants atteints de troubles DYS peuvent développer leur confiance en eux.
L’effet Golem ou les attentes négatives des parents
À l’inverse, l’effet Golem est une prophétie autoréalisatrice, dans laquelle les attentes moins élevées, placées sur un individu, amènent ce dernier à de moins bonnes performances.
Ici, le potentiel jugé comme limité par un parent, peut conduire à de moins bons résultats de leur enfant. Souvent insinueux, ce comportement peut se matérialiser par une intonation de voix moins chaleureuse, un acquiescement moins fréquent, etc.
La mise en lumière de ces effets par l’expérience des rats
À l’origine, l’équipe de Robert Rosenthal a mené une expérience sur des rats dans un labyrinthe, impliquant deux groupes d’étudiants : le premier groupe recevait des rats supposés être supérieurement intelligents ; le second, des rats de médiocres capacités intellectuelles. En réalité, la répartition des rats s’était faite totalement par hasard.
Le résultat de l’expérience est éloquent : les rats plus intelligents ont été plus performants que les autres. Pourquoi ? Comme les étudiants étaient convaincus de leur intelligence, ils les ont donc stimulés et leur ont accordé de l’attention, augmentant ainsi leurs probabilités de succès.
Le rôle des parents dans la confiance des enfants
Face aux effets Pygmalion et Golem, le rôle de l’hypnothérapeute est déjà de faire prendre conscience de ces phénomènes et de leurs effets potentiellement négatifs. Dans leur quête de confiance en eux, les parents ont, ici, un rôle de co-accompagnant fondamental.
Figures essentielles d’autorité pour un enfant, les parents doivent adapter leur regard et leur attitude pour favoriser le bon déroulement du processus de changement initié par l’hypnothérapeute. L’objectif étant de s’appuyer sur l’effet Pygmalion, pour nourrir la confiance de l’enfant et de limiter l’effet Golem à son maximum, pour le soustraire de ses effets pervers.
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