Développée par des ergothérapeutes et des chercheurs, la méthode CO-OP – Cognitive Orientation to Daily Occupational Performance – se concentre sur l’enfant et l’accompagne dans son processus de résolution des problèmes, par l’exécution d’actions quotidiennes. Inscrite dans les thérapies centrées sur l’activité motrice, elle s’avère particulièrement efficace sur les difficultés rencontrées par le public DYS, mais aussi par les personnes TSA (Troubles du Spectre Autistique).
Quelle est l’approche CO-OP ?
Très pragmatiques dans leurs applications, les thérapies « TOP Down » (par opposition à celles de type « Bottom Up ») sont directement basées sur l’activité motrice dans la vie quotidienne du patient. Parmi ces approches figure la méthode CO-OP (Cognitive Orientation to Daily Occupational Performance), initialement créée pour les enfants atteints de trouble du développement des coordinations (comme la dyspraxie).
Centrée sur la personne, elle peut s’appliquer, aujourd’hui, à un plus large spectre de difficultés (troubles DYS, TSA) qu’elles émanent d’enfants, d’adultes ou de personnes âgées. Par cette approche, l’ergothérapeute guide son patient dans l’exécution de tâches de la vie quotidienne, selon une démarche de résolution de problèmes préalablement définis.
Comment fonctionne la méthode ?
Le succès de la méthode CO-OP repose sur trois pré-requis indispensables : le patient doit être motivé, avoir de bonnes compétences verbales et choisir 3 activités, qu’il veut apprendre ou simplement améliorer.
Si ces conditions sont réunies, l’ergothérapeute peut alors établir une stratégie autour de chaque activité, en tenant compte des compétences propres de son patient. Dans le détail, elle comprend un :
- But (un objectif choisi par le patient)
- Plan (un ensemble d’actions, construit sous l’autorité du professionnel)
- Réalisation (le patient expérimente le plan)
- Vérification (le patient regarde si le but est atteint et si le plan fonctionne. Dans la négative, l’objectif est revu et le plan modifié).
Par exemple, dans une approche CO-OP pour un dyspraxique, un ergothérapeute peut travailler différents objectifs comme « faire ses lacets », « cuisiner », « tracer un cercle avec un compas » ou encore « prendre sa douche » ou « se maquiller ».
Quelle est son efficacité chez les enfants DYS ou TSA ?
Le principal objectif de la méthode CO-OP est de corriger le plan d’action d’un enfant DYS ou TSA, en lui donnant une ligne de conduite à suivre, pour ses apprentissages. Autour des 4 étapes « But, Plan, Réalisation, Vérification », le patient automatise son approche de chaque difficulté, accroissant progressivement son autonomie.
Avec la méthode CO-OP, il développe un raisonnement clinique et une analyse dynamique de la performance d’une tâche. Il découvre des stratégies, qui lui permettent d’atteindre, lui-même, ses propres objectifs, à son rythme.
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