Disciple et ami de Milton Erickson, Ernest Rossi a développé une méthode personnelle, utilisant les mains pour mobiliser le cerveau, activer les neurones et ainsi le consulter pour « visualiser » les changements. En effet, contrairement à son maître, il était convaincu du lien entre psychothérapie et neuroscience. Explications du fonctionnement de la méthode de Rossi en hypnothérapie – notamment pour influencer les états des enfants DYS, TDAH ou TSA..
Qui était Ernest Lawrence Rossi ?
Né le 26 mars 1933, Ernest Lawrence Rossi décroche un doctorat en psychologie et se passionne pour les rêves, les utilisant pour guider son évolution. En 1974, il consulte Milton Erickson afin d’étudier secrètement sa méthode. Découvrant sa vraie nature, ce dernier lui propose une collaboration et une formation à l’hypnose.
Rapidement complices, ils publient plusieurs ouvrages en commun. En cherchant à réunir l’hypnose et la psychothérapie, Ernest Rossi développe sa propre méthode, rythmée en 4 étapes, pour initier le processus créatif de changement.
Quelles sont les 4 étapes de la méthode de Rossi ?
Le postulat de base de la méthode de Rossi est que l’utilisation des mains va mobiliser et activer les neurones de certaines zones du cerveau, libérant des hormones dans la circulation sanguine et créant de nouvelles connexions synaptiques. Ainsi physiquement mobilisé, le corps peut alors s’impliquer dans le changement.
Étape 1 : Le début et l’attente créative
Le patient identifie le problème à résoudre et le quantifie sur une échelle de 0 à 10 cm. Ensuite, il place ses mains en hauteur, l’une en face de l’autre, écartées d’environ 15 cm. Ce placement des mains en miroir doit être compris et maîtrisé : l’hypnothérapeute est là pour expliquer le processus.
Étape 2 : L’incubation
Le patient passe en revue les souvenirs liés au problème, s’interroge sur sa pertinence et se laisse aider et guider par son inconscient. Au cours de ces analyses, l’une des mains s’abaisse tout doucement, résultat d’une connexion entre les mains et les neurones
Étape 3 : L’illumination
Le patient explore les possibilités de guérison – ce qui correspond à la transe hypnotique d’une hypnose classique. À ce moment-là, sa seconde main dérive lentement jusqu’à venir se reposer, une fois la solution trouvée.
Étape 4 : L’évaluation et le contrôle de la réalité
Si l’esprit du patient adhère à la solution, le patient sourira. Ensuite, avec l’aide du thérapeute, il passera en revue les moments de la thérapie et quantifiera l’expérience : une note inférieure à 7 témoigne d’une bonne réceptivité à la méthode de Rossi. Il pourra alors continuer la thérapie et tendre vers le 0.
L’hypnothérapie selon Ernest Rossi
Non conventionnelle, l’hypnothérapie de Rossi se construit sur la seule intervention du patient : évidemment présent, le professionnel ne dit rien, observe et indique ce qu’il doit faire, avant de faire l’évaluation de la session.
L’avantage de cette méthode est la dimension immédiatement observable du changement, par les mouvements corporels. Avoir ainsi des résultats, à la fois durables et visibles, génère un sentiment d’auto-satisfaction chez le patient, qui prend alors conscience qu’il est l’unique instigateur de ce changement.
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