– Tu sais, Karine, je ne sais plus quoi faire avec Soline… Je t’avais déjà confié qu’elle est suivie chez une orthophoniste pour sa dyslexie.
– Effectivement. Les séances ne se déroulent pas bien ?
– Si si, au contraire, cela lui permet de progresser. Par contre, à l’école, rien ne va plus. Tous les matins, elle pleure pour y aller et le midi elle ne mange quasiment rien à la cantine. Soline se sent mise de côté, ses camarades se moquent d’elle car elle a des polycopiés différents du reste de la classe.
– La pauvre, je comprends… Pourquoi ne prendrais-tu pas rendez-vous chez un psychopédagogue ?
– Un quoi ? Je n’en ai jamais entendu parler.
– J’en avais contacté un pour les problèmes de comportement de Pierre quand il était en 5è. Elle l’a bien aidé. En fait, le psychopédagogue, pour aider les enfants, les adolescents, se base sur une approche globale Tête/Coeur/Corps, parce qu’on n’apprend pas seulement avec son cerveau.
Il accompagne les enfants et les adolescents pour qu’ils retrouvent le plaisir, le goût d’apprendre.
– Comment ça, on n’apprend pas seulement avec son cerveau ?
– Bah oui, le psychopédagogue travaille sur la régulation des émotions.
– Ce praticien m’avait expliqué que Pierre se sentait souvent en colère. Ils ont travaillé tous les deux sur cette émotion débordante et son comportement à l’école s’est amélioré. Je sais qu’il peut aussi aider les enfants qui manquent de confiance en eux ou qui sont harcelés. Lors du premier rendez-vous, il nous avait posé des questions pour avoir toutes les infos sur l’école, le temps des devoirs à la maison, la santé, la nutrition, le sommeil et le temps passé devant les écrans.
– Quel rapport avec le corps ?
– Mais si, il nous avait bien expliqué l’importance d’une bonne hygiène de vie pour bien apprendre : bien manger, dormir suffisamment, avoir une activité physique, tout ça c’est important pour réussir à l’école.
– Mais peut-être qu’un psychopédagogue ne connaît rien aux troubles DYS ?
– Un psychopédagogue est à même d’accompagner l’enfant également sur le plan cognitif, il connaît des outils pour les aider à compenser leurs difficultés à l’école. Il peut même travailler en collaboration avec l’orthophoniste et l’équipe éducative. Par exemple, pour Pierre, il avait participé à une commission éducative au collège. C’est chouette d’avoir quelqu’un qui peut expliquer aux profs. D’ailleurs comme Pierre est en 3è et qu’il ne sait pas quoi faire, on va reprendre rendez-vous pour qu’il l’aide à reconnaître ses forces et ses préférences de façon à y voir plus clair ensuite dans son choix d’orientation.
– Donc, si je résume, la psychopédagogie c’est comme une boîte à outils pour apprendre à apprendre, mieux se connaître, comprendre son fonctionnement, avoir des relations apaisées à la maison et être serein à l’école, c’est ça ?
– C’est bien ça, la psychopédagogie réconcilie avec les apprentissages ! Et, tu sais, le psychopédagogue peut même aider les parents, les conseiller quand ils ne savent plus comment faire, bref comme toi Marie !”
